Le premier sommet IES Chamonix Mont-Blanc, organisé début juin sous le parrainage de l’IHEDN, a souligné tout l’intérêt de décloisonner les approches et les savoirs entre le monde de l’intelligence économique et celui de la sécurité, mais aussi entre puissance publique et sphère privée, afin de mieux « sécuriser le monde de demain ». Une mise en réseau des compétences rendue plus nécessaire encore par la révolution numérique, qui accélère le temps opérationnel et exige de nouvelles modalités dans la prise de décision.
L’influence de la révolution numérique dans la prise de décision
« L’ouverture du cyberespace, la généralisation du numérique et l’arrivée du big data changent nos approches et nous obligent à ‘penser sans frontières’, poursuit Alain Juillet.
D’autant que le nombre d’acteurs étatiques, industriels ou criminels est en constante progression. » La révolution numérique a en effet deux conséquences majeures. D’une part, elle démocratise l’accès aux données, rendant de ce fait indispensable le développement d’une capacité à sélectionner et analyser la bonne information au sein d’une « infosphère » (Luciano Floridi) risquant en permanence l' »infobésité ».
D’autre part, elle rend plus vulnérables les informations sensibles. « Tous nos systèmes de stockage et de traitement, tous nos process industriels peuvent être attaqués, détournés ou piratés. Savoir, dans cet environnement, apporter en temps utile les réponses nécessaires, requiert une expertise, une mise en réseau des informations et une remise à niveau permanente. »
Via la lettre d’info de la Brigade de renseignement * de l’armée de Terre.