En clair, à la DGSE un recrutement ne correspond pas toujours à un agent stricto sensu. Ce qui doit être le cas actuellement avec les moyens en hausse de la DGSE, priorité du Livre blanc de 2008. Ce que confirme d’ailleurs le chef d’état-major des armées, l’amiral Edouard Guillaud : « la DGSE recrutera quelque 70 nouveaux spécialistes, notamment en sécurité des systèmes d’information. Elle ne peut en recruter davantage, tant le vivier -où puisent Thales, Areva ou d’autres administrations- est réduit ».
Le budget de la DGSE en hausse
Pour 2013, les autorisations d’engagement au titre de la DGSE s’élèvent à 645 millions d’euros et les crédits de paiement à 600 millions d’euros, soit respectivement 9% et 3,8% de plus qu’en 2012. Une croissance extrêmement rare dans le budget du ministère de la Défense… mais au regard des enjeux vitaux, ce n’est pas du superflu. Cette croissance recouvre « en particulier les crédits correspondant aux 600 créations de postes (sur quatre ans, ndlr) en faveur des services de renseignement prévues par le Livre blanc de 2008 -un effort non négligeable dans le contexte actuel », a rappelé Michel Miraillet. Le budget de la DGSE est géré par la direction des affaires stratégiques du ministère de la Défense, dont le patron Michel Miraillet a la particularité de ne pas avoir d’autorité organique sur cette institution. « En fait, je joue un rôle de tiers facilitateur entre les différents responsables de budgets opérationnels de programme », a-t-il fait valoir devant les députés de la commission défense.
Pour memoire :
Avec ses 550 millions d’euros annuels, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) fait figure de parent très pauvre
par rapport à l’énorme budget que les Etats-Unis ont alloué à leurs services de renseignement en 2012.
A vrai dire, ce n’est même pas comparable.Ainsi, Washington a dépensé 75,4 milliards de dollars au cours de la dernière année fiscale,
qui s’est achevée à la fin septembre, pour financer ses opérations en matière de renseignement.
Aussi astronomique soit-il, ce montant est pourtant en baisse par rapport aux deux années précédentes.
En 2010, il était en effet de 80 milliards de dollars,
puis de 78,6 milliards en 2011.
Ainsi, le budget commun (militaire et civil) de l’activité américaine de renseignement en 2010 s’est élevé à 80,1 milliards de dollars.
Cette somme dépasse d’une fois et demie le budget du département d’Etat américain qui atteint 51 milliards de dollars,
en vertu de plusieurs programmes d’aide internationale.
Source http://www.theatrum-belli.com/archive/2010/10/30/etats-unis-budget-2010-du-renseignement-americain-militaire.html