Le réseau social Facebook, qui réunit désormais plus de 10% de la population mondiale, semble bien avoir rétréci le monde, en ramenant à 4,74 en moyenne les degrés de séparation entre deux individus, au lieu des 6 degrés communément admis depuis les années 1920.
«Le monde est encore plus petit que nous le pensions», écrivent cinq chercheurs (Lars Backstrom, Paolo Bodli, Marco Rosa, Johan Ugander, Sebastiano Vigna) dans une étude référencée par Facebook, qui y a collaboré. Selon une hypothèse formulée pour la première fois dans les années 1920, n’importe quel individu peut être relié à n’importe quel autre par une chaîne de relations individuelles de six personnes.
La théorie des six degrés jamais considérée comme scientifiquement valable
Cette théorie s’appuie sur les travaux de Stanley Milgram et Jeffrey Travers, qui avaient demandé dans les années 1960 à 300 personnes vivant dans le Nebraska (centre des Etats-Unis) de faire parvenir une lettre à quelqu’un à Boston (Massachusetts, nord-est) par l’intermédiaire de connaissances. Un ami représentait un degré de séparation, l’ami d’un ami deux degrés, etc…
Les lettres parvenues à leur destinataire avaient franchi en moyenne 6,2 degrés de séparation.