On constate donc qu’une pratique répandue de référencement naturel est aujourd’hui jugée non conforme aux règles et pratiques du e-commerce !
Le SEO n’est pas toujours simple, le droit non plus.
J’ai laissé reposer le sujet le temps de tout comprendre (et de l’oublier), entre-temps un jugement d’appel était prononcé le 5 octobre dernier (je sais, je n’ai pas été rapide sur ce coup). Pour ceux qui souhaitent s’enfoncer dans les méandres juridiques, le rappel des faits :
- 7 avril 2010 : décision du tribunal
- 5 octobre 2011 : décision cour d’appel
- 3 novembre 2011 : résumé concis
Il en ressort en bout de course (pour la partie liée au référencement) que c’est essentiellement l’utilisation de domaines multiples pointant vers le « money site » qui est ici condamnée.
…/…
En conclusion
- Je ne vois pas pourquoi le fait de réserver des domaines et de les lier entre eux est hors la loi.
- Le manque de visibilité « normale » de selection-biere.com n’a pas été prouvé, et je serais bien incapable de le faire, même si c’était mon site.
- Je m’inquiète fortement de la jurisprudence qui pourrait être faite sur la base de ce jugement.
- L’avis d’Etienne Wery me parait bien plus raisonnable que le jugement prononcé, ainsi que celui de la cour de Bruxelles :
La cour d’appel de Bruxelles a estimé qu’il est difficile de « tracer la frontière entre ce qui constitue les méthodes de référencement honnêtes et celles qui versent dans le répréhensible (…) cette difficulté tient notamment à l’absence de toute norme internationale ou nationale édictée par une autorité compétente et aux particularités des moteurs de recherche, chacun utilisant son propre algorithme (…) ». La cour a donc refusé de sanctionner dans ce cas.