Notre propos dans ce billet est donc de développer succinctement l’épineuse problématique du choix d’une licence libre pour la diffusion d’un logiciel s’exécutant sur un serveur distant et dont l’utilisateur bénéficie des fonctionnalités au travers d’internet. C’est le cas des logiciel SaaS pour Software as a Service. Pour qui veut protéger son logiciel dans son nouvel état de logiciel libre, la licence choisie doit garantir une contamination des versions modifiées.
Le rapport avec l’affaire Free ? Et bien à ma connaissance la défense de Free consistait à soutenir qu’il n’y avait pas de redistribution du logiciel sous licence libre dans la mesure où il s’agissait d’un logiciel embarqué nécessaire au fonctionnement des Freebox, ces dernières n’étant que louées aux utilisateurs. Ceci permettait à Free de soutenir que laFreebox était l’élément terminal de son réseau et qu’il n’y avait donc pas « distribution » puisque les utilisateurs ne pouvaient accéder au contenu de la Freebox. J’avoue que pour ma part le raisonnement se tient et cela met justement l’accent sur une « lacune » potentielle de certaines licences libres lorsqu’elles sont couplées avec des logiciels ayant pour vocation à être exécutés en réseau. Car que ce soit les abonnés de Free utilisant les services de leur freebox, ou bien les clients d’un service web accédant au logiciel hébergé sur un serveur distant, le problème et le même : certaines licences libres n’impliquent pas qu’il y ait hérédité si l’utilisation n’implique pas une reproduction du logiciel par l’utilisateur.
via Usage des licences libres en matière de SaaS. Ou encore « SaaS use » que si l’on s’en sert … « SADDE.COM.