Réflexion menée à
l’occasion de la conférence Storytelling Digital du 08/04 à La
Cantine en la présence de Cécile Cros (narrative), Julien Aubert (Story Factory et Faismoijouer.com), Nicolas Bry (TransmediaLab) et Denis Fabre (Shibo Interactive).
Nouveaux usages, nouveaux formats
La prolifération des PC et smartphones a entraîné une individualisation
de la consommation du contenu audiovisuel. Le flux incessant
d’information dans lequel nous plongent les médias digitaux explique en
outre du côté des usages la généralisation du multi-tasking et donc une
tendance à la baisse de l’attention en ligne.
L’audience butine, ça et là, un article, un billet ou une vidéo, sans
s’attarder durablement sur un contenu précis.
La production journalistique se doit donc de diversifier son offre en
ligne, d’inventer de nouveaux formats multimédias afin
de capter l’attention d’utilisateurs ultra-sollicités. Cette
nouvelle écriture journalistique privilégie donc l’émotion et la
proximité avec le narrateur comme avec les personnages dont il
s’agit de faire le portrait ou de raconter l’histoire. Cette intimité se
matérialise au sein des web-documentaires par un cadrage spécifique,
des plans serrés ou la pratique du regard-caméra lors d’interviews.
Cécile Cros a en outre insisté sur l’importance d’une identité sonore
forte, sur la mise en valeur des sons pour maintenir l’internaute en
alerte.
Surtout, l’écriture journalistique se doit d’intégrer ces nouveaux
usages en proposant des formats aux multiples portes d’entrées,
productions au sein desquelles l’internaute doit pouvoir se replonger
quand bon lui semble sans perdre le fil de l’information qui lui est
délivrée, sans que le sens porté par le récit en pâtisse. D’où l’importance
de l’interface et de sa mission d’accueil.
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