Tentatives d’enlèvements
Les enfants héros de l’école des Yvelines [France]
Grâce à ses camarades de classe , Manon, 7 ans, a échappé à une tentative d’enlèvement perpétrée par un inconnu dans son école à Plaisir (Yvelines).
L’homme qui a tenté de kidnapper Manon, 7 ans, vendredi dans l’enceinte d’une école à Plaisir (Yvelines), restait hier introuvable. Dans l’attente de l’arrestation du pervers présumé, l’attention se focalise sur l’intervention des courageux écoliers qui ont mis en échec le ravisseur, obligé de battre en retraite. Un garçon de 8 ans a notamment fait un croche-pied à l’inconnu lorsque ce dernier a tenté d’entraîner de force Manon vers sa voiture.
Ne pas céder à la paranoïa
«Je n’ai jamais vu une telle réaction spontanée de si jeunes enfants pour protéger et défendre l’un d’entre eux », relève un magistrat spécialisé dans les affaires impliquant des mineurs victimes. Une semaine après les faits, le comportement des petits héros continue à forcer l’admiration. Comment expliquer le réflexe collectif et salutaire de ces élèves ? La directrice de l’école y voit les fruits d’une politique de solidarité et d’entraide prônée au quotidien dans l’établissement. Invités à ne pas suivre un inconnu, les écoliers ont aussi appris qu’il faut donner l’alerte en cas de problème. Cette instruction, dispensée en complément de l’enseignement purement scolaire, a payé vendredi.
« Les enfants d’aujourd’hui sont davantage mis en garde, ils entendent parler des enlèvements dans les médias », explique de son côté une psychologue.
Parler aux enfants des dangers, leur rappeler qu’un adulte inconnu ne doit jamais s’adresser à un mineur, leur expliquer ce que représente un pédophile : ce sont là les vertus de la prévention. A l’Education nationale, on indique cependant qu’il n’existe pas de « programme spécifique » de lutte contre ce type d’acte, qui, il est vrai, reste exceptionnel. « On n’en fait pas encore assez », estime un autre psychologue. Un important travail de sensibilisation est effectué par des associations auprès des enfants de 8 à 11 ans.
Une démarche toute en nuances
« Nous apprenons aux enfants à ne pas se mettre en danger, sans forcément leur expliquer ce qu’ils risquent », résume-t-on à l’Apev (Aide aux parents d’enfants victimes). Mettre en garde, mais sans rendre les enfants paranoïaques. »
Un article de Geoffroy Tomasovitch.
Source : Le Parisien
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