©M. Beekman / HH-ReaSécurité
De nouvelles facilités pour la vidéosurveillance
publié le 18 mars 2009
Convaincu
de l’efficacité de la vidéoprotection, le ministère de l’Intérieur
souhaite lui donner un « nouvel élan », alors que les objectifs du plan
d’équipement lancé fin 2007 semblent difficiles à atteindre. Au
programme : moins de contraintes juridiques, plus de soutiens
financiers et un guide méthodologique.
L’explosion
des braquages (+42% dans les bijouteries en 2008) et l’aggravation des
phénomènes de bandes donnent des arguments au ministère de l’Intérieur
pour donner un « nouvel élan » à son programme d’équipement de
vidéoprotection. « Ce n’est pas une position de principe, simplement un
constat pragmatique : ça marche et la vidéoprotection est
particulièrement adaptée aux formes actuelles de la délinquance », a
justifié Gérard Gachet, le porte-parole du ministère, lors d’une
conférence de presse, mardi 17 mars.
Le plan national d’équipement lancé en novembre 2007 par la ministre de
l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, prévoit de tripler en deux ans le
nombre de caméras installées sur la voie publique en France, pour
passer de 20.000 à 60.000. En 2007, 10.000 demandes d’autorisation ont
été recensées, contre environ 4.000 l’année précédente. Mais il est
difficile aujourd’hui de savoir combien de caméras sont réellement
installées sur la voie publique. « Dans deux mois nous aurons les
chiffres », a assuré Philippe Melchior, président du comité de pilotage
sur la vidéoprotection, reconnaissant un léger ralentissement des
demandes d’autorisations depuis les dernières élections municipales. La
crise pourrait elle aussi retarder les projets d’investissements des
maires, avait récemment fait savoir l’Association nationale des villes
vidéosurveillées (AN2V). « A partir du moment où l’autorité publique a
la conviction que ça sert, il lui appartient d’essayer de convaincre
loyalement, de faciliter la prise de décision des maires, centres
commerciaux et commerces de proximité, avec des précautions pratiques
pour réduire le risque d’atteinte à la vie privée », a justifié Philippe
Melchior.