états-Unis – Venezuela : Nouvelle escalade diplomatique | International | Radio-Canada.ca
(ats
/ 03 février 2006 00:38)
états-Unis – Venezuela
Nouvelle escalade diplomatique
De nouveaux incidents viennent tendre davantage les relations entre
Washington et Caracas. Les états-Unis ont en effet décidé, vendredi,
d’expulser, Jeny Figueredo Frias, la chef de cabinet de l’ambassadeur
vénézuélien à Washington.
Le porte-parole du département d’état, Sean McCormack |
Selon les autorités américaines, il s’agit d’une mesure de rétorsion
à l’encontre du Venezuela, au lendemain de l’expulsion de l’attaché
naval américain de l’ambassade des états-Unis à Caracas.
« Nous n’aimons pas entrer dans ce type de jeux de « oeil pour oeil,
dent pour dent » avec le gouvernement vénézuélien, mais c’est lui qui a
commencé et les états-Unis ont choisi de rétorquer », a indiqué le
porte-parole du département d’état, Sean McCormack.
De son côté, le gouvernement du Venezuela a immédiatement dénoncé
ces représailles, qualifiées d’« incongrues et disproportionnées », et
déclaré qu’il allait y répondre fermement et sans le moindre extrémisme.
La vice-ministre des Affaires étrangères chargée de l’Amérique du
Nord, Mari Pili Hernandez, a estimé que la décision américaine n’était
« pas comparable » avec celle du Venezuela, cette dernière étant selon
elle fondée sur la violation de la Convention de Vienne.
Un diplomate américain expulsé
Hugo Chavez |
Jeudi, le président vénézuélien, Hugo Chavez, a expulsé l’attaché
naval de l’ambassade des états-Unis à Caracas, le capitaine John
Correa, en l’accusant d’espionnage.
Un groupe de militaires vénézuéliens, en majorité des membres de la
marine de guerre, font l’objet d’une enquête, soupçonnés d’avoir
transmis au Pentagone des informations secrètes par l’intermédiaire de
John Correa.
Le département d’état américain, qui attribue au gouvernement
vénézuélien la responsabilité des relations tendues entre les deux
pays, a totalement rejeté les accusations des autorités du Venezuela.
Du même coup, Washington a annoncé qu’il répliquerait par voie diplomatique à la lettre envoyée par Caracas.
Durant une visite dans un théâctre de Caracas, Hugo Chavez a affirmé
que son pays respectait les conventions internationales. « Nous
avertissons le gouvernement impérialiste des états-Unis que si ses
militaires accrédités au Venezuela continuent de faire ce qu’a fait le
capitaine Correa, ils seront arrêtés l’heure venue et remis à leur
ambassade » pour quitter le pays, a-t-il déclaré.
En 2004, M. Chavez avait aussi expulsé des missionnaires américains en les accusant de liens avec la CIA.
Rumsfeld en rajoute
Donald Rumsfeld (archives)
Jeudi, le secrétaire à la Défense des états-Unis, Donald Rumsfeld,
en a remis, en comparant Hugo Chavez à Adolf Hitler. Il a expliqué que
le président vénézuélien avait assis son pouvoir après avoir été élu
légalement, tout comme le fà¼hrer.
M. Rumsfeld s’est inquiété des récentes élections qui ont consacré
la victoire de dirigeants populistes en Amérique du Sud, notamment
celle du leader indien Evo Morales en Bolivie. « Et maintenant, bien
sà»r, [M. Chavez] travaille de près avec [le président cubain] Fidel
Castro, M. Morales et d’autres », a déclaré le secrétaire américain,
devant le National Press Club à Washington.