La justice américaine s’intéresse de près aux prix pratiqués sur les plateformes de téléchargement payant Outre-Atlantique.
Plusieurs
maisons de disque ont reçu des citations à comparaître mais seule
Warner aurait avoué l’existence d’un accord sur les prix. La Major
américaine affirme qu’elle collabore au bon déroulement de l’enquête.
Il est vrai que le prix unitaire pratiqué pour le téléchargement d’un
titre est pratiquement toujours de 0,99 dollars. Mais les autorités
pensent que les accords illicites interviendraient sur le prix de gros,
c’est à dire celui payé par les plateformes de téléchargement. Il n’est
un secret pour personne que Steve Jobs a imposé, via iTunes Music
Store, un prix au-delà duquel il estime que la musique en ligne
n’aurait pas le succès qu’elle rencontre actuellement. Face à la
puissance de l’iPod, les Majors ont du se soumettre aux exigences
d’Apple. Lors du dernier Apple Expo à Paris, Steve Jobs avait déclaré,
face aux protestations des Majors, « qu’en augmentant les prix, les Majors montrent leur cupidité ».
Il n’est donc pas étonnant que Warner profite de cette enquête pour
collaborer avec la justice, car, rappelons que son CEO, Edgar Bronfman,
avait peu de temps après déclaré qu’il est « impossible de vendre au même prix une nouveauté qu’un titre plus ancien ».