Sème ta zone 2004 + fiche pratique de guerilla jardinière
QUELQUES RéFéRENCES DE LECTURE :
- Pour des infos sur les ogm : http://www.infogm.org
- Indymdedia sur l’agriculture et les biotechnologies :
- Le petit décontaminateur de champs d’ogm : http://www.grainvert.com/article.php3?id_article=538
- Sur les semences : http://www.kokopelli.asso.fr
Pour des textes critiques sur les biotechnologies, le scientisme
et la société industrielle :
- Notes et morceaux choisis :
- Pièces et mains d’oeuvre :
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IDéES POUR ORGANISER
UNE ACTION COLLECTIVE DE GUERILLA
JARDINIàˆRE
PAR CHEZ VOUS…
Voici une petite fiche pratique réalisée à partir
de quelques expériences de guerilla jardinière de l’an dernier.
Il ne s’agit pas d’un modèle à suivre mais de quelques conseils
sur une certaine manière d’envisager la guerilla jardinière
(à travers des manifest-actions publiques). Il y en a bien
d’autres.
(1)
Choisir une période propice de l’année,
de mars à juin suivant les régions pour bon nombre de légumes.
(2)
Se renseigner sur les coins en friche du quartier.
Aller voir à la communauté urbaine, au cadastre, à
la mairie, enquêter auprès du voisinage… pour savoir à
qui ils appartiennent, si il y a des projets en cours.
(3)
Faire un repérage des coins jardinables,
et des coins a priori non jardinables mais transformables par la verdure.
Prévoir un parcours avec des arrêts réguliers et éventuellement,
en fin, un espace o๠rester un peu plus longtemps, pique-niquer
et dans lequel pourrait éventuellement se mettre en place un projet
suivi.
(4)
Vous pouvez privilégier les espaces,
bouts de parcs un peu cachés, mal entretenus, friche de quartiers
ou parcs de banlieue, o๠vos légumes auront plus de chances
de persister et grandir. Les plantations dans les plates bandes aseptisées
et millimetrées du centre ville seront moins durables mais plus
visibles. Pensez aussi aux interstices dans le béton, aux petits
recoins, aux pavés manquants, aux endroits incongrus (une crête
verte de blé sur une cabine téléphonique ou une statue,
une plante totalement envahissante dans une brêche…), bref, transformez
la ville ! Attention, les trottoirs en pavé ou en sable sont généralement
passés au desherbant chaque année.
(5)
Vous pouvez repiquer des plants et des graines.
Les graines c’est plus discret, les plants c’est plus visible et joli.
Pour les plants, il faut y songer entre un et deux mois à l’avance
si vous voulez qu’ils soient prêts et repiquables. Des tables de
plants, c’est faciles à faire chez soi en grande quantité,
en plein air, sous bâche transparente, sous vitre ou en intérieur,
dans des bacs en polystirène, petits pots…
(6)
Pour obtenir des semences ou des plants, vous
pouvez demander à des maraîchers bios du coin, ils ont souvent
des plants en trop ou des semences qu’ils ne peuvent plus réutiliser
dans un cadre commercial et qu’ils seront éventuellement ravis de
donner pour un projet militant et pour aider des gens à se mettre
au potager. C’est aussi possible de produire des semences soi même,
d’en prendre à des personnes qui jardinent (car la pratique de faire
ses propres graines est loin d’avoir disparu), de contacter des associations
comme kokopelli qui distribuent
et entretiennent des semences non-industrielles de toutes sortes et proposent
un guide d’entretien et de reproduction des semences.
(7)
Prévoir beaucoup d’eau (bidons de récup
nettoyés, arrosoirs, pour pouvoir arroser abondamment après
semis ou repiquage) et repérer d’éventuelles fontaines et
points d’eau sur le parcours… surtout si cela se déroule en mai/juin.
Prévoir un éventuel réarrosage le lendemain. Emmener
aussi des sacs de terre, compost, fumier pour en rajouter dans les endroits
pauvres ou presque dépourvus de terre ou totalement dépourvus
de terre mais biens quand même.
(8)
Contacter les personnes et assos du quartier
à l’avance, dans les hall d’immeuble, les boîtes aux lettres…
C’est le genre d’initiatives que beaucoup trouvent plaisantes et un type
de manifestation dans laquelle tout le monde peut faire de l’action directe
et transformer l’espace sans prendre trop de risques.
(9)
Amener avec vous et demander par tract aux
manifestant-e-s d’amener des brouettes et caddies pour transporter les
plants, des cuillères et autres petits outils pour les repiquer.
(10)
Prévoir éventuellement des petits
panneaux à mettre à coté des plants pour y indiquer
le nom des variétés repiquées et les visibiliser dans
les jours suivants. Par le passé, à coté du nom des
plants nous avions collé une photocopie avec le texte ci-joint
«Je suis une semence sauvage»
Contre les biotechnologies et les géants de l’alimentation
capitaliste, les mini-potagers urbains, sauvages ou non, permettent de
sortir du rôle de simple consommateurs-trices, d’échanger
des savoirs-faires et de retrouver petit à petit des possibilités
d’autonomie alimentaire. C’est un acte de solidarité avec les paysan-ne-s
en lutte et une façon de faire proliférer des plantes jugées
comme illégales par l’industrie.
Sème ta zone et fais pousser !
Vous pouvez en demander une version mise en page à semetazonenospam@riseupnospam.net
(supprimer les 2 nospam… virus obligent…)
(11)
Si la guerilla jardinière peut aboutir
à une discussion sur «que faire ensemble après ?»,
c’est encore mieux…
(12)
Pour plus d’infos sur le potager, comment démarrer,
faire pousser ses légumes et autre… :
— Le Guide l’Agriculture biologique est un bouquin facile et
pratique. Il y en a bien d’autres.
— Sur les semences : Association Kokopelli,
131 impasse des palmiers, 30 100 Alès.